Site du Littéraire.com      par Jean-Paul Gavard-Perret

 

Passage au-dedans

 

Il existe un trouble volon­taire dans la Tra­ver­sée du visage. Hervé Mar­tin cultive une ambi­guïté assu­mée quant au “tu” vers lequel il se dirige. Le pro­nom est en par­tie — mais en par­tie seule­ment — réflexif : car ce dia­logue inté­rieur s’adresse à quelqu’un de plus vaste que le « moi ». Dès lors, la “dis­si­pa­tion des mots” per­met d’atteindre ou du moins d’approcher “l’épicentre du corps” à tra­vers leur miroir.

 


“Je” est donc un autre auquel le “tu” ren­voie pour s’en appro­cher. Il ne s’agit pas le reje­ter dans une fosse marine ou com­mune mais de rap­pe­ler sa faim. Le visage res­semble à un seuil pour atteindre la mai­son de l’être. Celle-ci devient une baraque en feu. Si bien que les cinq temps du livre forment un ora­to­rio où l’auteur se retrouve en com­pa­gnie de lui-même mais loin de tout rap­port égo­cen­tré. Hervé Mar­tin vit avec son dis­paru pour le rendre vivant. Si bien que chaque poème offre un por­trait particulier.

 

Le livre devient l’histoire du visage qui n’est tou­jours plus lui-même tout en se rap­pro­chant de sa vérité. Tout pour­rait sem­bler tour­ner en rond : mais ce n’est pas le cas. Ce que l’auteur déballe n’est pas for­cé­ment un cadeau mais un satel­lite pous­sié­reux qu’il s’agit de remettre sur orbite. Afin d’y par­ve­nir, “la mémoire / en ver­tige / fait des touches aux oublis”, elle est à la recherche d’autres mots qui sont non seule­ment “l’éclaircie du poème” mais de soi-même.

 


Qu’importe alors si jusque là le regard que le poète por­tait sur lui-même avait (par­tiel­le­ment) échoué. Peu à peu Hervé Mar­tin voit à l’intérieur de ses images comme au sein de sa propre “machine émo­tion” chère à Peter Gizzi. Aux limites de la vie et de la pen­sée, der­rière le trou du visage, il retrouve des pré­sences pal­pables. Entré en lui-même, il pro­voque une réunion ani­mée d’un fris­son pro­fond. Peu à peu, il atteint le vor­tex du foyer de son être : l’ouragan de nais­sance crée ainsi une météo de l’existence.

 

LIVRES PARUS

En collaboration avec Sophie Brassart pour les encres.
D'une vallée perdue à mes jours de mémoire -Ed. Au Salvart

Sur le site Le Pays d'Yveline, Un texte critique de Jocelyne Bernard sur l'ensemble de mes livres.

Sous l'odeur des troènes - Éditions Unicité.
Sous l'odeur des troènes - Éditions Unicité.

Sur le site de littérature colombien Panorama Cultural  quelques poèmes extraits de "Sous l'odeur des troènes " éd.Unicité,  Ils ont été traduits par la poète Maggy de Coster. Un grand merci pour elle !

"Origines du poème "- Éditions Au Salvart

Hervé Martin Digny : En frayant un chemin.

Un carnet numérique.Des notes,notes de lectures, poèmes, chroniques sur des numéros anciens de revues de poésie...

Editions Unicité
Recouvrer le monde suivi de Zone naturelle - Ed. Unicité
Dans la traversée du visage - Ed. du Cygne
Dans la traversée du visage - Ed. du Cygne

     Les livres

Métamorphose du chemin -Disponible chez l'auteur
Métamorphose du chemin -Disponible chez l'auteur
http://www.marc-giai-miniet.com/page27.html
Comme une ligne d'ombre -Disponble chez l'auteur et l'éditeur Marc Giai-Miniet
Au plateau des Glières -Ed. de la Lune bleue (épuisé)
Au plateau des Glières -Ed. de la Lune bleue (épuisé)
J'en gage le corps- Disponible chez l'auteur.
J'en gage le corps- Disponible chez l'auteur.
Et cet éprouvé des ombres - Ed. Henry
Et cet éprouvé des ombres - Ed. Henry
Toutes têtes hautes - Ed. Henry
Toutes têtes hautes - Ed. Henry

   Photographies


Avec Véronique Arnault lors de la lecture de Métamorphose du chemin à la galerie Bansard. 15/11/2014
Avec Véronique Arnault lors de la lecture de Métamorphose du chemin à la galerie Bansard. 15/11/2014
Lecture Galerie Bansard le 15/11/2014
Lecture Galerie Bansard le 15/11/2014
27 mars 2011 - Chateau de Coubertin
27 mars 2011 - Chateau de Coubertin

 

Lecture dans la réserve - 2 oct 2011 -Lydia Padellec & Hervé Martin
Lecture dans la réserve - 2 oct 2011 -Lydia Padellec & Hervé Martin