Pour une diversité
La richesse de l’œuvre d’art, dans sa traversée, - poème, tableau, sculpture…- réside dans la vertu qu’elle possède de toucher les strates de notre mémoire singulière en créant une émotion véritable qui nous ravit soudain.
Elle fait écho en cette région du corps où cohabitent l’intime et l’universel.
De même le poème fait écho, de l’un en l’autre, par l’émotion qu’il transmet et transforme à sa lecture en « éprouvé » du corps.
La poésie est une ferveur. Son élan surgit en amont de sa traduction par le poème sur la page.
La poésie peut naître de la compassion, de la révolte, d’une contemplation ou de bien d’autres sources aux rives parfois ténues, mais vives.
Elle désigne l’être dont elle émane - le Poète - comme un être conscient de son existence face à la complexité, à l’infini ou à la beauté du monde.
Ce que dit Lautréamont de la poésie, « la poésie doit être faite par tous. Non par un. », je l’entends comme un plaidoyer pour la diversité. Par tous, mais pas de la même manière, sous une même forme car la poésie est l’émergence, dans le poème, de la singularité de l’être humain, l’expression de son existence - unique - au monde.