Les Intercalaires de Georges Cathalo. N° 14 : De quelques poètéditeurs…
Un article de Georges Cathalo sur le site de la revue Décharge de ce 21 juillet 2023. Avec quatre notes de lecture il revient sur les récentes parutions
"de quelques "poètéditeurs" :Louis Dubost, Yves Artufel, Hervé Martin, Jean-Louis
Massot,"
30 novembre 2022. Ci-après, les revues Cairns, Concerto pour marées et silence, Décharge, Haies vives et Mot à Maux que je remercie pour l'accueil de mes textes dans leurs pages durant l'année
2022. Les revues sont de véritables laboratoires pour les écritures contemporaines, des lieux ouverts sur la diversité de la poésie qui s'écrit aujourd'hui. Il faut les soutenir !
Sous l’odeur des troènes, Hervé Martin, éditions unicité
Écrire au plus près des hommes : Hervé Martin mène ce projet de livre en livre. Évoquer celui qui est au soir de sa vie, celui qui trouve un gite, ceux qui travaillent ou gardent
quelque chose de l’enfance, sans oublier ceux qui subissent des insultes, l’exil et les inégalités. Rassembler tous ces êtres qui ont su donner de leur chaleur, à qui on a souri, ou à qui on
a tendu la main, dans un même livre. Sous l’odeur des troènes rassemble des textes d’Hervé Martin écrits sur la durée. Certains textes sont des extraits de livres déjà édités aux
éditions Henry (Toutes têtes hautes et Et cet éprouvé des ombres), en anthologie ou en revue.
Ecrire au plus près de la mémoire, écrire le quotidien et les gestes, écrire les êtres au travail. Une œuvre qui témoigne d’une grande attention à l’autre et aux émotions que l’autre procure
à l’auteur. Ce qui retient, c’est la présence de la lumière tout le long de ce livre. Cette lumière : ce peu en chacun est pourtant si réelle. Il est toujours question d’avancer,
de marcher, tendus vers la lumière. « Je les regarde », juste cela, ce regard sur les hommes, cette quête de dire au plus juste l’émotion qui le gagne en regardant les autres
évoluer. Sensible à l’histoire singulière des êtres, ces hommes, dont certains font partie des siens, mais qui sont avant tout une grande famille humaine. Dans les poèmes
d’Hervé Martin, je note la présence du moi et des hommes et ce sont ces derniers qui en quelques sortent forgent la mémoire de soi. L’empreinte des vivants. Toujours avec ce
regard d’enfant qui reçoit les fragilités du monde, de la vie. Des textes dédiés portant des prénoms dès le titre. Des corps, notamment au travail - souvent des travaux de campagne - mais
aussi le maître ou le mécano, le facteur ou l’ouvrier. Tous ces hommes qui se lèvent le matin pour aller travailler, éprouver les corps, sueur, fatigue et personnes courbées. Des hommes et
des femmes qui sont ensemble rassemblés par leurs métiers, travaillant tous les uns pour les autres. Des migrants : thème qui apparaît au début du livre et puis revient au fil du texte.
Une émotion vive pour ces émigrés venus chercher la « douceur du nouveau monde ». L’écriture d’Hervé Martin est par ailleurs pleine de tendresse, même lorsqu’il réagit pour un monde
meilleur. Le désir de « revenir en chemin de mémoire » orchestre l’ensemble avec l’idée que même si la mémoire demeure, les choses passées ne reviennent pas, ni ceux qui ne sont
plus.
Qui peut mieux que les corps
d’une femme un homme
allant nus dans la nuit
incarner la rose de nos vies
Quand ils offrent aux regards
cet amble de bipède Une démarche
face à l’obscurité du jour
Sachons voir en ce peu Cette
peau qui recouvre nos corps
nos visages incertains et la naïveté
fraîche des yeux De ces corps
humains seulement la présence
Leurs pas emmêlés dans les nôtres
une proximité confondue à nos voeux
Cécile Guivarch
Site du Litteraire.com
Hervé Martin, Sous l’odeur des troènes
Du passé ne pas faire table rase
Hervé Martin ramène ici les individus et les lieux du passé sans nostalgie même si elle rapproche en une once de discrétion et les mots les plus simples tous les
disparus et les lieux en ruine.
Chaque poème les met en scène par vignettes.
Les “êtres ensemble” se dispatchent, de la caissière au coiffeur, du maraîcher à l’enduiseur. Avant, renaissent Jules Lucie et les autres si bien que ce qui ne
reviendra plus se lève à nouveau. La chair des poèmes palpite de vie et rejaillit “dans la trémulation des vers”.
Martin fouille et interroge dans le flux des mots ce qui ayant été revit. Tout s’ébroue encore ou “gueule aux oreilles”.
Le tracé des vies cohabite avec les murs des maisons dans le tressaillement des jours et des mots. Dès lors, non seulement l’Imaginaire redevient épiphanique mais trouve
une extraordinaire intensité.
Il garde une force paradoxale et inédite en cette dernière montée en puissance d’une poétique qui, certes et d’un côté, enlève l’illusion de la toute-puissance de l’être mais, de l’autre, ne
le gomme pas. Au contraire.
Un tel livre (le plus fort d’Hervé Martin) va inexorablement vers la vie, loin d’un seul devenir impersonnel, moléculaire. Et ce, par saisie différentielle
provoquée par des images à l’odeur sonore qui mettent à bas les silences contraints.
jean-paul gavard-perret
Sur le site En Attendant Nadeau.
On sait Hervé Martin intéressé par la forme du poème, on le voit à l’œuvre dans ce livre découpé en trois parties qui se clôt sur le beau « À la clarté de l’ombre ». Les poèmes
disent le quotidien, proposent une vision humaniste enchâssée dans une expérience de transformation de l’écriture. Une citation de Maurice Regnaut dans « Cette présence en nous », une adresse aux
parents, éclaire la logique du livre. Une liste de prénoms, de titres de poèmes, précède ceux consacrés au commerce ambulant de proximité. Les silences et les coupes disent l’intérêt pour Lionel
Ray, rythment les vers à la manière des cadences imposées par le travail. « Coffreurs », « Plâtriers » mais aussi « Cueilleurs » et « Jardiniers » contiennent le dur labeur. Il y a intervention
sur la langue, découpe et agencement dans la page au risque d’un harassement. Le découpage se réduit avec « Trémulations ». La lecture s’apaise, finit en eau calme visuelle avec « Ce qui ne
revient plus ». On est dans une littérature qui mise sur de nouvelles formes. Catherine Champolion
Sur le site de En attendant Nadeau une belle note de lecture de Catherine Champolion sur mon livre "Sous l'odeur des troènes ". Merci pour sa lecture !
Mars 2022. Mon livre "Origines du poème" vient de paraître aux éditions Au Salvart.
"" Tandis que la conscience du dire
ne peut former les mots
Seul le corps
connaît la profondeur des déchirures
Ce qui fait lien
dans les blancs entre tes mots ""
27 Novembre 2021 , Achères
Pour cette cinquième édition des Journées du Livre Pauvre une quinzaine d'artistes et d'écrivains étaient accueillis pour créer les livres sous le regard attentif du
public. Plus de 25 Livres pauvres ont été réalisé à la bibliothèque Multimédia Paul Eluard d'Achères (78) ce 27 novembre. Nous avons reçu un accueil chaleureux. Merci à Catherine Champolion et à
toute son équipe ! hm
Ci-contre, les livres réalisés en collaboration avec Abdallah Akar, Dominique Lardeux, Marianne Le Vexier, Louis, Sophie Patry et Anna-Tassou Redor.
Sur le site "Les Découvreurs" on peut lire une note de lecture à propos de "Recouvrer le monde". Je remercie le poète et critique Georges
Guillain pour sa lecture attentive! Extraits de
poèmes
19/11/2021 - Un salut amical aux différentes revues qui ont accueilli mes poèmes, texte et nouvelles en 2021: A L'Index, ARPA, Concerto pour marées et silence-revue, Comme en poésie,
Écrit(s) du nord, Haies Vives, rumeurs et Traversées. Je les remercie. Et n'oublions pas de soutenir les revues en s'y abonnant ! hm
Le 1er Festival des mots "Les Feuilles d'Automne" à la Bergerie de Rambouillet se déroulera les 15, 16 et 17 Octobre 2021. Je serai présent le 16 Octobre en compagnie de nombreux auteurs et
artistes. Une belle occasion de rencontres. Venez nombreux!
"" Des conférences à plusieurs voix, liées à la thématique du Festival des mots « Terres » qui seront co-animées par
des auteurs, des professionnels du livre (libraires, auteurs, éditeurs) du Sud Yvelines et des artistes, artisans, musiciens, universitaires…""
RECOUVRER LE MONDE suivi de Zone naturelle vient de paraître aux éditions UNICITÉ (06/2021).
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La beauté des matières
Tu vois les feuilles qui bougent au vent
Pousses les branches sur ton passage
Le chèvrefeuille t’entête
Tu goûtes la mûre sur son roncier
Entends l’oiseau près du buisson
Laisse-toi envahir par le monde
(Photographie de Jean-Claude Bugny)
Il est encore temps de revenir vers les arbres
De cogner de ton pas cette terre de bruyère
L’oasis et l’éden y sont toujours présents
qui ouvrent pour toi la beauté des matière
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On peut acheter le livre, de préférence sur le site des Éditions
UNICITE et chez votre libraire habituel.
Je remercie Jean-Paul Gavard-Perret pour sa note de lecture sur le site LE LITTÉRAIRE.
Mes meilleurs vœux pour 2021 ! Que cette nouvelle année soit rapidement sans masque, sans confinement et sans Covid ! Pour retrouver notre liberté
de s'étreindre, de s'embrasser, de respirer et de se déplacer en toute liberté! En amical partage. HM
30 octobre 2020
Je remercie les revues de poésie qui ont accueilli mes poèmes au cours de l'année écoulée. Des poèmes extraits de manuscrits inédits ou à paraître:
A L'Index, Haies Vives, Le Journal des poètes, Phoenix, Le revue Alsacienne de Littérature,
Écrit(s) du Nord et Spered Gouez.
J'en profite pour saluer l'ensemble des revues de poésie et encourager les lecteurs à les soutenir par des abonnements. hm
L'année 2020 a apporté son train de mauvaises nouvelles, de toutes parts, sanitaires, sécuritaires, économiques et culturelles dont l'annulation d'une grande
majorité de manifestations culturelles et de spectacles vivants. Annulations qui entrainent parfois aussi des issues funestes et définitives. C'est hélas le cas pour le Festival des Trouées
poétiques créé par la poète Lydia Padellec. La 5ième édition n'aura pas lieu et cela met fin à une belle réussite qui avait su réunir à chaque début du printemps, de nombreux poètes et
éditeurs de poésie au pays breton de Port Louis et Riantec près de Lorient. Merci à Lydia Padellec pour son engagement.
Malheureusement et pour cause du virus COVID 19 le 5ieme Festival Trouées poétiques a du être annulé! Rendez-vous l'année prochaine!
Les 13 et 14 mars prochain, je serai au prochain Festival des Trouées poétiques, en compagnie des poètes Claudine Bertrand, Gérard Noiret, Gabrielle Althen, et Marie-Josée Christien. Il
s'agit de la cinquième édition du festival Morbihannais créé par la poète et éditrice Lydia Padellec. Merci de son invitation.
2020...
Le 17 octobre à Caen , en compagnie de Julien Boutonnier (poète ) et de Mélodia Exteandia ( Metteure en scène et dramathérapeute). Merci à Sanda Voica, poète,
présente dans l'assemblée qui témoigne de cette journée par quelques photographies et une vidéo sur la présentation de Julien Boutonnier.
Une journée d'étude sur la " Vulnérabilité, Arts, Lettres et Sciences sociales, Regards croisés sur la poésie contemporaine" est organisée par
l'université de Caen le 17 octobre. Je participerai à une table-ronde en compagnie de Julien BOUTONNIER (poète) et Mélodie ETXEANDIA (dramathérapeute, metteure en scène). Une table-ronde animée
par Anne GOURIO et Hélène MARCHE.
Pour tous renseignements sur ce spectacle vous pouvez m'envoyer un message sur le site. Vous pouvez regarder l'enregistrement en quatre parties ci-dessous. HM
Joie de rejoindre Hervé Rémond et Dorothée Pinto sur la scène de l'auditorium John Cage, le mercredi 13 février prochain pour ce spectacle vidéo musiques chants et lectures écrit par Hervé Rémond
autour de "Métamorphose du chemin". Si vous passez par là nous vous y rencontrerons avec plaisir! HM
2019...
" L'humanité, nous la tenons fragile entre nos langues étranges! " A tous, je souhaite une très belle année 2019 !
Mardi 6 mars, 12h -Restitutions des résidences de création PoéZiences 2 &3
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Fin décembre 2017, les poètes Irène GAYRAUD et Hervé MARTIN ont terminé leur résidence dans les laboratoires scientifiques d’Hélène Brogniez (LATMOS à Guyancourt) et
Hervé GUILLOU (LSCE à Gif-sur-Yvette). Après la projection des films de la première rencontre, les poètes font entendre une partie des textes que les Itinéraires poétiques leur ont commandés et
échangent avec les scientifiques et le public sur la perception qu’ils ont de l’univers et le travail des laboratoires qu’ils ont fréquentés.
Avec Irène GAYRAUD et Hervé MARTIN, poètes ; Hélène BROGNIEZ et Hervé GUILLOU, scientifiques.
Avec la collaboration de l’Atelier des sciences de SQYet d’Éric CHASSEFIÈRE.
ENTRÉE LIBRE.
Le compositeur et contrebassiste Hervé Rémond a mis en musique un poème de "Toutes têtes hautes" et Transmigration extrait de l'ensemble Migrant. Il accompagne Dorothée Pinto lors d'un concert enregistré qui s'est déroulé dans la chapelle de l'ARCA à Saint Nazaire en Roussillon en 2014. Merci !
Dans le numéro 71 de la revue Diérèse, une note de lecture d'Olivier Massé . Qu'il en soit remercié!
Merci à Cécile Guivarch pour sa note de lecture de "Dans la traversée du visage". Elle est accessible avec d'autres notes sur le site
Terre à Ciel.!
Hervé Martin poursuit son cheminement poétique avec une poésie épurée pour dire le silence, l’absence, la mémoire, la nécessité des mots. Courts poèmes et vers brefs traduisent beaucoup
d’émotion en peu de mots. Recueil après recueil, l’auteur est à la quête de souvenirs venant de l’enfance. Il montre comment l’écriture creuse et avance pour faire jaillir ou perdurer la
mémoire.
« Les rêves / ne meurent jamais / et l’enfant en toi / veille ».
« Et tu fouilles le silence / pour remplir ta mémoire / du peuple de l’enfance ».
Le poème permet d’atteindre les différentes couches de soi et de « rester debout ». L’écriture est un « matériau élémentaire / pour colmater l’univers intérieur ». Au fil
du recueil, le « mot » devient « pierre-mot » : jolie expression qui fortifie le poème, en résistant et en évitant le silence. Cela nécessite de se connaître :
« Tu ne peux écrire / sans savoir qui tu es ».
Le lecteur se retrouve, cherche l’enfant qui ne le quitte pas. Il redécouvre cette question métaphysique que chacun se pose dès le plus jeune âge : « Qu’est-ce donc
vivre ? »
L’écriture d’Hervé Martin est pleine de sensibilité. Elle nous invite à réfléchir. L’auteur marche dans les mots pour aller au centre de soi, y déchiffrer quelque chose d’aussi mystérieux que
les nuages.
Et marcher dans les mots
qui avancent sur toi
vers le centre
précis de ton être
Tu te relèveras
le visage tourné vers le ciel
les yeux déchiffrant
la langue des nuages
Merci à Pascal Boulanger, pour sa lecture de "Dans la traversée du visage"
""Les poèmes sont courts, comme peuvent être courtes les traversées qui mènent toujours de l'enfance à l'enfance des choses, comme dans ce poème :
"Rameuter
du pays de l'enfance
cette ardeur
qui demeure dans l'être
assoupie
Les rêves
ne meurent jamais
et l'enfant en toi veille"
L'ensemble de ces beaux poèmes d'Hervé Martin d'Igny "penche entre temps de mémoire et incertitude des lendemains", le présent n'étant que celui d'une
nomination discrète et tendue vers l'impossible d'un visage.""
11 avril 2017- Je remercie Jean-Paul Gavard-Perret pour cette belle note de lecture de "Dans la traversée du visage" que l'on peut lire sur le site Le
Littéraire .com.
Il existe un trouble volontaire dans la Traversée du visage. Hervé Martin cultive une ambiguïté assumée quant au “tu” vers lequel il se dirige. Le
pronom est en partie — mais en partie seulement — réflexif : car ce dialogue intérieur s’adresse à quelqu’un de plus vaste que le « moi ». Dès lors, la “dissipation des
mots” permet d’atteindre ou du moins d’approcher “l’épicentre du corps” à travers leur miroir.
“Je” est donc un autre auquel le “tu” renvoie pour s’en approcher. Il ne s’agit pas le rejeter dans une fosse marine ou commune mais de rappeler sa faim. Le visage ressemble à un
seuil pour atteindre la maison de l’être. Celle-ci devient une baraque en feu. Si bien que les cinq temps du livre forment un oratorio où l’auteur se retrouve en compagnie de lui-même
mais loin de tout rapport égocentré. Hervé Martin vit avec son disparu pour le rendre vivant. Si bien que chaque poème offre un portrait particulier.
Le livre devient l’histoire du visage qui n’est toujours plus lui-même tout en se rapprochant de sa vérité. Tout pourrait sembler tourner en rond : mais ce n’est pas le
cas. Ce que l’auteur déballe n’est pas forcément un cadeau mais un satellite poussiéreux qu’il s’agit de remettre sur orbite. Afin d’y parvenir, “la mémoire / en vertige / fait
des touches aux oublis”, elle est à la recherche d’autres mots qui sont non seulement “l’éclaircie du poème” mais de soi-même.
Qu’importe alors si jusque là le regard que le poète portait sur lui-même avait (partiellement) échoué. Peu à peu Hervé Martin voit à l’intérieur de ses images comme au sein de
sa propre “machine émotion” chère à Peter Gizzi. Aux limites de la vie et de la pensée, derrière le trou du visage, il retrouve des présences palpables. Entré en lui-même, il
provoque une réunion animée d’un frisson profond. Peu à peu, il atteint le vortex du foyer de son être : l’ouragan de naissance crée ainsi une météo de l’existence.
"Dans la traversée du visage " vient de paraître aux Éditions du Cygne. Merci à Valérie Loiseau qui a accepté que soit dévisagé ce
"Visage en collage" pour la couverture du livre.
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""Composé de cinq ensembles, le livre ébauche les traits d’une représentation intime. Nourri aux arcanes de l’enfance et mu par le doute, il tente de révéler une figure intérieure.
Cette tentative pour atteindre les soubassements de l'être ne peut bien sûr pleinement aboutir, mais elle a le mérite d'avoir entraîné une trajectoire d'écriture féconde.
Le poème est alors un recours, quand le concret de l’écriture établit un territoire tangible et qu’il est une consolation par laquelle le poète reprend pied. Et si se retourner sur soi c’était se
risquer au bord d’un précipice, il resterait contre l’adversité la seule voix du poème.""
26/07/2016. Les éditons de l'Amandier et les éditions
Éclats d'encre ont malheureusement cessé leurs activités en ce premier semestre de 2016! Les livres "J'en gage le corps" et "Métamorphose du
chemin", ne sont disponibles désormais que sur ce site. Le livre d'artiste né de la collaboration avec le peintre Marc Giai Miniet,"Comme une ligne
d'ombre" est également disponible. Si vous désirez acquérir un de ces livres envoyez-moi un message. Les livres vous seront envoyés sans frais d'envoi pour la
France métropolitaine.
Merci à ces revues pour l'accueil de mes textes en ce printemps 2016!
Les revues ne résistent à l'époque que par les abonnements de leurs lecteurs! Soutenons- les!
Hervé Martin vit près de Rambouillet. Poète, il est également travailleur social. Il a animé pendant plusieurs années un atelier d'écriture de poésie auprès de personnes présentant des
handicaps psychiques ou intellectuels. Il a publié de nombreuses notes de lecture et poèmes dans des revues littéraires. Il a fondé en 1997 la revue de poésie Incertain regard, éditée par
la municipalité d'Achères à partir de 2015.
Son dernier livre, Métamorphose du
chemin, est paru en 2014 aux éditions Eclats d'encre.
Hervé Martin sera reçu par l'écrivain Gérard Noiret mardi 17 novembre à 20h.
A cette occasion, paraîtra le premier numéro de la revue en ligne incertain regard éditée par la municipalité
d'Achères.
Réservation conseillée à la bibliothèque ou par téléphone au 01 39 11 22 95
08/02/2015 Une lecture de Jean-François Mathé de
Métamorphose du chemin dans le numéro 117 de FRICHES qui vient de paraître. Merci!
Métamorphose du cheminest un titre que la suite de poèmes qu’il inaugure ne laisse jamais perdre de vue : chaque texte en réactive des
significations multiples et lui donne de nouveaux éclairages.
A l’exception des deux derniers poèmes écrits à la première personne, le locuteur de tous les autres est un
« tu », comme si le poète s’extrayait de lui-même pour mieux s’observer, s’interroger, et peut-être même reconnaître l’étranger qu’il devient à lui-même, à son histoire au fil du temps.
Car si le chemin se métamorphose, c’est qu’avancer en lui c’est moins aller vers un but dans l’espace
« Cechemin que tu traces / un moment dans ta marche / […] Où mène-t-il »
que vers les questions que pose le cheminement temporel vers vieillir.
Découpé en cinq parties non titrées, accompagnant une marche qui n’exclut ni les trébuchements ni le « bancal », le livre, dans sa progression, sans les dramatiser, accumule des sensations de solitude, d’égarement, de séparation d’avec le passé, de
déclins de lumière. Le début du chemin, c’est l’enfance qu’on voudrait revivre dans sa pleine clarté :
« Tu voudrais
revivre ce moment / de l’enfance dans l’été / quand le soleil au matin / réchauffait déjà les pavés de la cour ».
Mais, plus loin, croit-on retrouver cette enfance (ou ce qu’il en reste), ce n’est qu’illusion,
,« lorsque tu crois retrouver ici / les troènes de
l’enfance ».
Reste à continuer dans ce que le monde, la nature offrent encore
de beau, mais sans l’étreinte pure des premiers temps de la vie :
« Tous paysages / trompent notre regard »
et « Partout un prédateur / est à l’affût de sa survie ».
Mortes l’enfance et la jeunesse, le monde progressivement nous
dépossède :
« Ce n’est pas le temps / qui nous vieillit / mais l’absence de
ceux / qui nous accompagnèrent ».
Tout se ternit et en nous une parole intérieure bourdonne,
remuant le doute, mais aussi malgré tout le désir de trouver en elle, pour éclairer, alléger la marche inéluctable
« la légèreté des oiseaux […] / la matière du
poème ».
Alors le chemin se métamorphose en creusement vers l’intériorité, vers la recherche de la poésie, elle qui
seule peut-être permet
« les yeux tournés / vers les branches des arbres / [de
surveiller] les signes / d’une éclaircie possible ».
Unité de ton, légèreté allusive des vers sont les caractéristiques essentielles d’un livre qui va, comme
l’homme lui-même, sur son chemin de vie, vers des clartés qui ne seront qu’une brève ponctuation dans l’invasion des ombres.
Hervé Martin poursuit discrètement, trop discrètement, son œuvre forte. Mais Hervé Martin, s’il aime dire en public certains de ses textes, n’est pas un histrion ‒ de ceux que Théophile Gautier
(déjà !) dénonçait et qui, plus de cent ans après, envahissent les petites vitrines des petites boutiques poétiques où l’on se congratule entre soi afin d’occuper toute la place…
Non, Hervé Martin, lui, est un véritable poète ‒ et un homme vrai. Il est de ceux qui prennent le terrible risque de mettre en accord leur parole et leur vie, leur œuvre et leur personne, leur
présence sociale et leur vie intérieure.
Risque terrible en effet dans ces temps de contrebande où, du plus haut de l’État au plus bas des écrans, on ne voit et n’entend que tromperie sur la marchandise. Ce qu’on a appelé, référence
oblige, le « pharisaïsme » ‒ pour rester poli.
Avec « Métamorphoses du chemin » Hervé Martin donne l’exemple contraire : fidélité, droiture, cœurs unis, paroles brûlante
comme la langue du pays oublié
La sensibilité dont il nous avait déjà donné de beaux exemples de lyrisme contenu, maîtrisé, s’exprime ici avec force ‒ mais une force humble : celle des êtres vraiment fraternels. Bien sûr, les
blessures de la vie s’accumulent avec l’âge, mais l’enfance est toujours là, avec ses joies et ses deuils dans la mémoire qui, ainsi que l’a proclamé Albarède, « chevauche en avant de nous
».
Un des derniers textes de ce recueil, plus fort que la nostalgie et la douleur qu’il célèbre, dit simplement ceci :
Ce n’est pas le temps qui nous vieillit mais l’absence de ceux qui nous accompagnèrent.
Essayons donc d’écrire (et de vivre !) à la fois aussi fort et aussi clair…
Une note de lecture d'Odile Bonneel qui a paru dans la revue des centres de documentation et d'information de l'enseignement secondaire. InterCDI N° 252 de nov-dec 2014.Merci pour sa lecture.
"Entre deux bornes du chemin
une métamorphose s'accomplit"
Métamorphose du chemin - Ed Éclats d'encre
2014 s'achève, que 2015 soit pleine de promesses ! Bonne année!
Lecture croisée de "Métamorphose du chemin". Une rencontre à la médiathèque Florian de Rambouillet animée par Jocelyne Bernard.
29 NOVEMBRE 2014
15h00
Médiathèque FLORIAN de RAMBOUILLET
***
Une rencontre lecture aura lieu à la Médiathèque Florian de Rambouillet le samedi 29 Novembre à 15 h. Une rencontre
artistique avec la plasticienne Véronique Arnault et moi-même animée par Jocelyne Bernard dans la proximité de "Métamorphose du chemin" éditions Éclats d'encre. Venez Nombreux!
15 NOVEMBRE 2014 - 15 H GALERIE BANSARD PARIS 7ième
Le 15 Novembre, à 15h je lirai des extraits de "Métamorphose du chemin", à la galerie Bansard, 26, avenue de la Bourdonnais, Paris 75007- Métro École Militaire. Je serai ravi de vous y
rencontrer!
Hervé Martin, Métamorphose du chemin, Eclats d’Encre, 60 pages, Le Mesnil le Roi, 12 €.
Hervé Martin ne va pas par quatre chemins : il suit le sien. Sans ambages ou fioritures. Sans lyrisme ou faconde abusive. Son dernier recueil est un petit carnet de silence...
Les éditions ont fermé. Le livre est disponible en me contactant.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------pagnie de plusieurs poètes et artistes des éditions de La Lune Bleue, je
serai présent à la Fête de la Lune Bleue le 19 mars, au Pen club France. Je lirai à cette occasion, le poème Au plateau des Glières.
En collaboration avec le peintre et graveur Marc Giai-Miniet le livre d'artiste "comme une ligne d'ombre " paraît aux éditions du nain qui
tousse. Accompagné d'une gravure originale signée par l'artiste le livre est tiré à 30 exemplaires. Il est disponible sur demande au prix de 40 € , port d'envoi compris.
Pour acquérir le livre envoyez votre demande accompagnée d'un chèque à : Hervé Martin, 1, rue de La Ferme 78125 Vieille Eglise en Yvelines.
Ou contactez , Marc-Giai-Miniet par l'intermédiaire de son site.
A l'occasion du Printemps des Poètes 2012 la Quinzaine Littéraire a ouvert un blog de poésie. Gérard Noiret et Marie Etienne proposent une anthologie. Une note de Gérard Noiret y présente
mon travail :
Je serai présent à la librairie Labyrinthe de Rambouillet le 7 avril pour le vernissage de l'exposition et la présentation du livre "Des poètes dans la nature", ainsi que le 13 avril pour
une lecture avec Sophie Loizeau et Pascale Petit.
Vernissage de l’exposition et présentation du livre Des poètes dans la nature, éditions de l’Amandier, photographies d’Adrienne Arth et textes de Roland Nadaus, Lydia Padellec,
Mario Urbanet, Pascale Petit, Sophie Loizeau et Hervé Martin, en présence de la photographe, des poètes et de l’éditeur.
Un mur de l’exposition sera consacré à la Maison de la Poésie, à l’occasion de ses 10 ans d’activités.
ENTRÉE LIBRE Renseignements 01 34 83 23 38 Verre de l’amitié à l’issue du vernissage. À noter : Vendredi 13 avril / 20h00 Lecture-rencontre avec Pascale Petit, Sophie Loizeau et Hervé Martin
ENTRÉE LIBRE Renseignements 01 34 83 23 38
Parution de:
DES POETES DANS LA NATURE
Avec des textes de Sophie Loizeau, Roland Nadaus, Mario Urbanet, Pascale Petit, Hervé Martin, Lydia Padellec et des photographies d'Adrienne Arth.
Le livre vient de paraître aux éditions de l'Amandier.
Disponible au Parc Régional de la Haute Vallée de Chevreuse et aux éditions de l'Amandier.
"Un Parc. Une Maison. trois Réserves. Six poètes. Une photographe. Le tout fait ce recueil de "résidences d'écriture" proposés aux écrivains par le Parc naturel régional de la Haute Vallée
de Chevreuse et de la Maison de la Poésie de Saint Quentin en Yvelines. L'oeil de la photographe Adrienne Arth est venu se joindre aux mots des poètes."
Le 12 avril en compagnie de nombreux poètes, je serai à la librairie PIPPA dans le 5ème arrondissement de Paris pour fêter les 2 ans des Editions de la Lune bleue. Découvrez ci-dessous
l'affiche du programme.
La Lune bleue
Créée en 2010 par Lydia Padellec, poète et plasticienne
Programme du 12 avril 2012
17h-
Présentation de la Lune bleue par l’éditrice et Lectures de Pablo Poblète et deMaximine
18h- Lectures
de Monico, Hervé Martin (en présence de Valérie Loiseau) et de Maggy de Coster (en présence d’Irène Shraer)
19h- Lectures
de Mario Urbanet (en présence d’Alexandrine Lang) et d’Ivan Sigg (des haïkus du recueil de Jeanne Painchaud)
20h- Lectures
de Gérard Noiret, d’Eva-Maria Berg (en présence d’Eva Largo et de Max Alhau) ; présentation du livre et projet Voyage au bout des
doigts (en présence d’Arnaud Delpoux, du Collectif KUU, des poètes et artistes participants)
Un livre collectif Voyage au bout des doigts vient de paraître aux Editions de la Lune Bleue.
Le livre rassemble les neuf poètes et les cinq plasticiens qui participent au projet de phar:away. Ivan Sigg et Eric Meyer du collectif KUU nous ont créé une belle couverture recto-verso
très colorée. Valérie Loiseau, Marc Giai-Miniet et Christelle Westphal accompagnent de leurs oeuvres (gravure, photo, peinture, graphisme) les poèmes (bilingue) de Myriam Montoya, Pablo Poblète,
Maggy de Coster, Hervé Martin, Monico de Miniac, Salah Al Hamdani, Adeline Mercier, Mario Urbanet et Lydia Padellec.
Vous pouvez commander ce livre au prix de 13 euros (+ 1 euro de frais de port) via l’adresse mail de ce site ou sur le site officiel de phar:away (http://pharawaymusic.fr/le-marche/)
Sur le site de littérature colombien Panorama Cultural quelques poèmes extraits de "Sous l'odeur des troènes " éd.Unicité, Ils ont été traduits par la poète Maggy de Coster. Un grand merci pour elle !